(D’après J.P. Blivet, professeur de chant de Nathalie Dessay entre autre)
Chanter dans un chœur nécessite de grandes qualités vocales et musicales, mais aussi une aptitude à s’intégrer à un groupe avec une certaine humilité. Le chanteur-choriste doit savoir doser sa voix pour l’intégrer à l’ensemble vocal. Sa voix doit être à la fois souple et sonore sur l’ensemble de sa tessiture, ce qui suppose un travail de recherche d’homogénéité du timbre ; elle doit aussi s’adapter, se mélanger aux autres voix, pour obtenir un ensemble homogène et harmonieux en toutes circonstances, y compris pour les œuvres les plus difficiles.
On rencontre dans ces chorales ou ensembles amateurs des personnalités parmi les plus attachantes et les plus passionnées. Les individus qui les composent y participent bénévolement au nom d’un amour de la voix tout autant que de la musique. Mieux encore, ils y puisent le plaisir de construire ensemble un temple sonore dans l’amitié et la joie, et le pouvoir de modifier l’architecture éphémère et changeante par la diversité des œuvres étudiées, ce jusqu’à la quasi-perfection.
Tout cela nécessite la passion du travail bien fait, l’attachement à une activité de groupe, et l’humilité dans l’acceptation d’une fusion de sa propre voix avec les autres pour la plus grande harmonie de l’ensemble. Le choriste doit donc apprendre à s’écouter parmi la masse chorale, tant pour la sauvegarde de sa voix que pour l’accorder aux couleurs et aux intensités du groupe.
Voici donc quelques constatations, conseils et exercices, pour préserver et développer au mieux ce merveilleux instrument qu’est la voix.
La respiration
L’INSPIRATION
Elle doit être diaphragmatique intercostale. Il faut respirer assez bas en ouvrant les côtes flottantes. On peut prendre des images pour cette ouverture du bas du thorax :
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Se représenter un éventail à l’envers et penser qu’on l’ouvre.
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Visualiser le bas de la tour Eiffel et penser qu’on l’écarte.
Bouche ouverte, les piliers du cou s’ouvrent bien, le larynx descend librement et reste en position basse et vers l’arrière avec commencement de bâillement (le voile du palais se soulève), les cordes vocales s’ouvrent (plus elles s’ouvrent, plus elles viennent s’accoler lors de la phonation).
Exercice pour obtenir cette respiration abdo-diaphragmatique intercostale :
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Allongez-vous sur le dos ;
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Videz-vous complètement jusqu’à manquer d’air après avoir posé un livre assez gros pour recouvrir la partie du corps s’étendant du sternum à la ; moitié de l’abdomen ;
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Posez l’une de vos mains sur vos côtes (en partant des dernières côtes jusqu’au sternum) ;
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Posez votre autre main à la hauteur de votre bouche (paume ouverte devant vos lèvres) ;
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Inspirez et contrôlez avec votre main posée le long du corps que vos côtes s’ouvrent bien largement mais sans contractions ;
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Vérifiez ensuite que le livre se soulève, mais très peu ;
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Gardez vos poumons emplis durant cinq secondes ;
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Soufflez sur la paume de votre main en essayant de ne pas rentrer les côtes et en évitant que le livre ne descende rapidement.
En essayant de tenir les côtes écartées et en tentant de garder le livre en position surélevée, vous allez sentir la sangle pubienne rentrer, puis à son tour la sangle abdominale car, sous l’expulsion de l’air, le diaphragme remonte et l’abdomen l’accompagne dans sa remontée. Faites trois fois de suite cet exercice. Ensuite, mettez-vous debout contre le mur les jambes légèrement écartées. Les talons, les fesses, les épaules et la tête doivent être en contact avec le mur. Inspirez en écartant souplement les côtes. Expirez en essayant de garder les côtes ouvertes et sans quitter vos contacts avec le mur. Ultérieurement, quand vous aurez réussi cet exercice avec souplesse, essayez de redresser la cambrure et ouvrez le bas du dos. L’ouverture du bas du dos est indispensable à l’obtention d’un bel aigu libéré.
LE SOUFFLE
Pendant la phonation (c’est-à-dire pendant le chant), il suffira de penser que l’on continue à prendre de l’air pour que les côtes ne s’effondrent pas. Alors que le vestibule laryngé et l’arrière-gorge resteront ouverts. Les piliers du voile du palais, très légèrement écartés, garderont aussi leur positionnement. Le diaphragme fait un travail de pompe à bicyclette. C’est le piston intérieur muni d’un joint hermétique qui le pousse.
L’OUVERTURE
En ouvrant la cavité rhinopharyngée et le vestibule laryngé, on étire latéralement le voile du palais, comme une toile de tente ou un parapluie. Il va faire fonction de peau de tambour, et répercuter les vibrations émises par les cordes vocales dans fosses nasales en les amplifiant encore.
Pour ne pas tuber la voix ni la pousser, il faut maintenir un soutien diaphragmatique et une ouverture intercostale souples mais continus. C’est « l’apertura » (ouverture).
La projection du son
Les maîtres italiens l’appelaient la recherche du « squillo ».On obtient cette projection en avant en pensant le son DEVANT SOI bien qu’il soit fabriqué dans la cavité pharyngée bien ouverte. Pour bien projeter le son, on peut se servir d’images comme :
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La vague qui arrive derrière le surfer et s’enroule au-dessus de sa tête pour retomber loin en avant ;
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La capuche du moine qu’on ouvre et qu’on met bien en avant devant les yeux.
Cela aura pour effet de produire un son à la fois brillant et rond, évitant ainsi tout risque de la grossir et de tenter de le ravaler.
Selon cette méthode, on cesse de s’entendre par conduction osseuse (conduction de l’oreille interne). Le son, déjà libre grâce à l’ouverture du vestibule laryngé et de toute la voûte rhino-pharyngée, va, sous l’empire de cette pensée de projection en avant, se répandre amplement et souplement dans la salle. C’est le son squillo.
Les exercices
On a employé abusivement le terme « vocalises » à tout propos. Ce mot provient originellement du mot italien « vocale » (voyelle). La recherche souple sans entrave nécessite en effet un travail presque essentiellement basé sur les voyelles. Ces exercices obéissent à un ordre dans le travail vocal. Nous utiliserons les phonèmes OR, O, OUI.
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Le OR va ouvrir la cavité pharyngée
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Le O va permettre de garder le larynx abaissé
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Le OUI aidera à venir encore vers l’avant, et donner à la voix ce qu’on appelle « l’acuité.
Le travail technique commencera par une recherche d’ouverture, suivie d’un assouplissement.
L'organisation du travail vocal
LA DUREE DU TRAVAIL QUOTIDIEN
Le mieux est de travailler 4 à 5 fois par jour en ne dépassant pas 20 à 30 minutes par séance. Le travail d’apprentissage musical et textuel doit se faire, pour une grande part, sans chanter.
LE REPOS VOCAL
S’il est vrai qu’un travail vocal trop intensif est à déconseiller, le repos vocal total prolongé l’est presque autant. Il vaut mieux un travail prudent et très court.
MARQUER EST-IL REPOSANT OU FATIGANT POUR LA VOIX ?
Marquer veut dire chanter les notes ou les passages aigus à l’octave inférieure pour moins fatiguer les cordes vocales. Oui, c’est bien si les sons ne sont pas trop graves, sinon les cordes vocales se retrouvent très détendues et on fatigue la voix au lieu de la reposer. On supprime la tonicité des cordes si l’on chante souvent de cette façon.
Il faut savoir aussi que répéter à mi-voix est très préjudiciable et à déconseiller totalement. En effet, ce faisant, les cordes vocales ne viennent pas s’accoler suffisamment ; la pression sous-glottique, qui ne doit pas être trop forte, est dans ce cas insuffisante. On crée donc une habitude de mauvais accolement des cordes et un soutien diaphragmatique déficient. Les cordes, ne s’accolant pas parfaitement, laissent passer de l’air. C’est la raison pour laquelle la voix devient peu puissante. Le chanteur peut croire qu’il repose sa voix ; en réalité il chante sur des cordes insuffisamment tendues et donc mal accolées avec une respiration incomplète, donc avec un mauvais soutien du souffle, et le son en est « voilé ».
Se préparer à chanter
On entend souvent l’expression « chauffer la voix ». C’est un terme inadapté. En effet, les cordes étant à l’abri de la trachée, sont chaudes ! Il vaut mieux penser « ouvrir la voix ». ; ouvrir les résonateurs de la voix et assouplir tous les muscles de l’appareil phonatoire ; réveiller les muscles du corps et notamment les muscles de la sangle abdominale, en particulier les grands obliques et les muscles intercostaux.
Les exercices vocaux consisteront à ouvrir la gorge en gardant le larynx en position basse, tandis que les piliers du palais s’écarteront légèrement et souplement au fur et à mesure de la montée de ces exercices vers l’aigu. Ce travail technique se fera presque exclusivement à l’aide des voyelles (vocale en italien).
Le travail de préparation d’une voix doit se faire par des exercices lents de pose de la voix. Cela signifie aussi positionnement favorable de l’ensemble laryngé, puis assouplissement de la voix.
Les notes aiguës
Penser et aider mentalement à la bascule vers l’avant du larynx. Les notes précédant l’aigu doivent être exécutées dans la souplesse et l’ampleur et sont aussi importantes que les notes aiguës elles-mêmes qui dépendent de ces précédentes notes.
Pour l’aigu, ouvrez un peu plus le bas du dos ; n’oubliez pas en effet que le diaphragme s’attache plus bas dans le dos qu’à l’avant du thorax où il est situé au niveau du sternum. En ouvrant cette partie du bas du dos, vous stabilisez le diaphragme et ouvrez mieux l’ensemble vestibule laryngé-pharynx.
Laissez la mâchoire descendre librement et souplement sur les notes aiguës. Rappelez-vous la phrase du célèbre ténor Tamagno qui, en parlant de la mâchoire inférieure, disait : « Questa parte me la prendo, me la butto » (cette partie, je la prends, je la jette). La mâchoire doit être en effet relâchée, quelle que soit la difficulté de la note à atteindre. Une bonne technique doit permettre d’obtenir une grande intensité avec un minimum de tension.
IL FAUT S’ECOUTER CHANTER POUR ESSAYER DE CORRIGER SES PROPRES IMPERFECTIONS !
LES SONS PLATS OU EN ARRIERE
Larynx trop haut
LE VIBRATO EXAGERE
L’appui glottique (la pression entre les cordes) est trop important et il y a contraction au lieu d’extension musculaire. Ne pas confondre vibrato et chevrotement. Cette instabilité de la voix n’a rien à voir avec la richesse harmonique qui détermine le véritable vibrato. Les HARMONIQUES sont composées de sons ayant une fréquence multiple de la fréquence du son fondamental, et qui viennent s’ajouter à ce son initial, enrichissant ainsi le timbre de la voix qu’elles participent à déterminer.
LE RELEVEMENT DE LA LANGUE
Il est dû à une trop forte contraction au niveau de sa racine. Une partie des vibrations est en effet arrêtée par ce relèvement de la pointe de la langue et se propage à l’intérieur de la cavité buccale, ce qui flatte l’oreille interne par conduction osseuse.
Deux exercices sont conseillés sur des notes répétées, afin que la langue reste positionnée près des incisives du bas et bien à plat. Monter par demi-tons.
1er exercice : yor/yé/yor/yé/yi (comme dans bouilli)
La pointe de la langue se pose contre les dents d’en-bas. De ce fait, les vibrations viennent sonner au niveau de la lèvre inférieure.
2ème exercice : gnor/gné/gni
Comme en mâchant ; permet aux vibrations de venir palpiter sous la lèvre supérieure et à la base du nez, atteignant aussi les sinus maxillaires, la langue retombant chaque fois à plat derrière les incisives inférieures.
LE RECUL DE LA LANGUE
Il est dû à une trop grande tension. C’est un défaut plus répandu chez les femmes, et ce n’est pas le hasard : les sopranos, notamment, chantent à l’octave au-dessus des voix d’hommes et la fréquence des sons qu’elles émettent est beaucoup plus élevée. Sur le plan anatomique, la racine de la langue est reliée musculairement à l’os hyoïde, lui-même rattaché par des ligaments au larynx. Ainsi la langue, quand elle bouge trop, entraîne un vibrato exagéré et même un déplacement laryngé. Ce soulèvement de la langue obstrue en partie le pharynx, ce qui ôte à la voix son ampleur et sa rondeur.
Les deux exercices précédents permettent de garder la langue à plat avec la pointe effleurant les dents ; elle prend alors l’habitude de ne plus reculer, y compris dans l’aigu.
Il est vrai que le dos de la langue remonte sur les voyelles é et i, mais grâce à des exercices appropriés, ce relèvement peut être moins accentué et la langue reste à plat sur l’ensemble de la phonation. Plus la langue reste à plat (comme une serpillère), plus l’espace situé entre elle et le palais est grand ; plus la voix, par conséquent devient ample, libérée et également sonore.
L’EXAGERATION LABIALE
Préférons le terme « prononciation » à celui « d’articulation ».
La prononciation suppose une ouverture de l’arrière-gorge et un travail minimal des lèvres. De cette façon, le son est déjà bien formé dans le pharynx et il suffit de peu d’effort des lèvres pour obtenir un son bien « prononcé » (et non pas « articulé ». A quoi sert sinon d’avoir une caverne pour aller crier « hou ! hou ! » à l’extérieur ? De plus, cette exagération de la crispation des lèvres entraîne une crispation de tout l’appareil laryngé et une remontée en avant du larynx.
Les problèmes de la voix parlée
Beaucoup de professeurs des écoles et des collèges et lycées ont des problèmes de voix : ils doivent se faire entendre de l’ensemble des élèves dans un espace important. D’une manière générale, beaucoup de personnes se servant de manière intensive de leur voix parlée sont sujettes à des fatigues ou à des difficultés d’émission. Il faut noter que les voix détériorées ou très fatiguées sont moins nombreuses chez les chanteurs professionnels. L’explication se trouve dans le soutien du souffle et dans l’émission du son. En effet, on n’apprend pas aux enseignants à se servir de leur voix. Il conviendrait pourtant d’adopter une démarche préventive dans cette profession. Les grands maîtres italiens du passé disaient toujours : « Chante comme tu parles ». Pour les enseignants, il faudrait intervertir la formule : « Parle comme tu chantes ». Et, pour y parvenir, d’abord acquérir une respiration diaphragmatique intercostale.
Dans ce but, allongez-vous sur le dos. De cette manière, en effet, même une personne non expérimentée respirera beaucoup plus bas, donc sans soulever les épaules, et par conséquent sans contracter la partie supérieure du thorax. Expulsez tout l’air de vos poumons. Posez les mains sur les côtes et écartez-les bien en inspirant sans excès pour ne pas entraîner de réaction des muscles antagonistes à ce geste d’ouverture. Recommencez plusieurs fois en vous vidant au maximum. Contrôlez que le ventre ne se gonfle pas beaucoup et privilégiez bien l’écartement du bas du thorax. Puis mettez-vous debout et soufflez sur la flamme d’une bougie en la couchant sans toutefois l’éteindre jusqu’à manquer d’air. Ensuite, prenez une bonne inspiration et au lieu de souffler, chantez sur une note du médium (c’est-à-dire pas très haute) : les phonèmes OR pour ouvrir la voûte pharyngée, YOR pour faire travailler la langue. Yé puis NIOR NIé NI. Pour tonifier les cordes, dites ensuite QUE, QUé, QUI, puis GUE, GUé, GUI. Puis TE, DE, LE. Enfin dites OR, é, I. Ne parlez pas de manière intensive sans avoir fait ces exercices le matin en vous levant ; Dans la journée, quand vous devez beaucoup parler, prenez toujours votre inspiration profondément comme pour chanter. Les codes se tonifieront avec les exercices et un bon soutien du souffle. Parlez de manière absolument normale, sans affectation. Par contre, pensez toujours projection du son en avant comme lorsqu’on appelle une personne. Si votre voix semble déjà détériorée, consultez un bon professeur de chant ou un orthophoniste ou phoniatre.
Précautions particulières à prendre pour la voix d'un choriste
La voix d’un choriste doit être à la fois solide, puissante et suffisamment souple pour se fondre dans l’ensemble sonore auquel il participe. Cela impose de beaucoup écouter les autres pour régler l’intensité de sa propre voix sur l’ampleur sonore environnante, en fonction également des nuances voulues par l’auteur et exigées par le chef. Cette recherche d’adaptation enlève peu à peu à la voix sa projection, son extériorisation, si elle n’est pas travaillée en dehors du groupe.
C’est le premier, le plus fréquent et le plus redoutable écueil pour un choriste. En effet, contrairement au soliste qui extériorise sa voix en permanence en recherchant sa projection dans la salle, le choriste doit veiller à l’adapter et à la retenir parfois sur les notes extrêmes pour mieux la dissoudre dans le chœur.
Le deuxième écueil guettant le choriste est de chanter des œuvres écrites pour un ensemble de voix et non pour une voix particulière, à l’inverse de ce qui échoit au soliste. Plus ardu encore, il devra chanter des œuvres tantôt trop aiguës, tantôt trop graves et, malgré ces difficultés, imposer à sa voix des nuances, non seulement en fonction des nécessités musicales, mais en faction des autres voix qui l’entourent. Pour conserver sa voix, mieux encore, pour l’améliorer, le choriste doit accomplir un travail personnel d’assouplissement et de projection du son avec des exercices bien adaptés à ce travail spécifique. Il doit se considérer continuellement et tout au long de sa vie comme un choriste lorsqu’il travaille sa voix.
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Le choriste accomplit un travail plus difficile qu’il n’y paraît ;
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S’il n’y prend garde, il ne s’entend pas bien parmi les autres voix ;
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Il doit poser sa voix en fonction des nuances, comme tout chanteur, mais aussi en fonction des voix qui l’entourent ;
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Il ne chante pas toujours des tessitures qui lui conviennent parfaitement ;
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Il est souvent contraint de recommencer un passage difficile et fatiguant, même si ce sont les autres qui ne sont pas au point.
Le choriste doit donc apprendre à s’écouter parmi la masse chorale, tant pour la sauvegarde de sa voix que pour l’accoler aux couleurs et aux intensités du groupe.
On ne dira jamais assez à quel point un ensemble vocal bien préparé peut devenir un enchantement pour l’oreille. Cette musique qui sort de cent poitrines à la fois est émise aussi par cent cœurs unis dans la même exaltation de la beauté sonore. Toutes les joies, les peines, les passions s’y trouvent décuplées, amplifiées, comme dans les opéras de Verdi où le chœur tient souvent le rôle principal. Il est alors multiple comme ces voix aiguës et graves mélangées, et unique comme la voix de tout un peuple. L’artiste des chœurs, on le comprend dès lors, est un élément indispensable à l’exécution d’une œuvre tout autant que le soliste. Son travail est différent mais tout aussi difficile (dans la durée surtout). Il doit en conséquence, prendre grand soin de sa voix, afin que n’existe aucun maillon faible dans la chaîne que forme l’ensemble du chœur.